27-05-2024
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Le 14 août 2024
Énergies renouvelables : où en sont les zones d’accélération ?
Mise en lumière par Amine Schneider,
Rédacteur web
Rédacteur web
La loi du 10 mars 2023, relative à l’accélération de la production des énergies renouvelables, introduit les “zones d’accélération” comme un nouvel outil pour faciliter le déploiement des énergies renouvelables sur le territoire français. Cependant, plus d’un an après l’adoption de cette loi, la mise en œuvre de ces zones suscite des interrogations, tant sur la méthode que sur les résultats obtenus jusqu’à présent.
Qu’est-ce qu’une zone d’accélération des énergies renouvelables ?
Les zones d’accélération des énergies renouvelables sont des espaces géographiques délimités par les communes, en concertation avec les citoyens, pour accueillir des projets d’énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, etc.). Ce dispositif vise à simplifier et à accélérer les processus administratifs pour ces projets, tout en garantissant une meilleure intégration locale et une certaine acceptabilité sociale.
La loi d’accélération des énergies renouvelables de 2023 confie aux collectivités locales un rôle central dans la définition de ces zones. L’objectif est de créer une dynamique territoriale qui ne vise pas nécessairement l’autonomie énergétique de chaque commune, mais plutôt une solidarité entre les territoires, où les zones les plus propices contribuent davantage au mix énergétique national.
Les défis de leurs mises en œuvres
Un manque d’accompagnement pour les collectivités
Le principal frein relevé par les acteurs locaux est l’insuffisance de moyens humains et techniques pour soutenir les communes, surtout les plus petites, dans l’identification et la mise en œuvre de ces zones. Selon l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), il manquerait 0,6 équivalent temps plein par intercommunalité pour assurer un suivi efficace. L’ADEME, à travers le réseau des Générateurs, tente de combler ce manque en offrant un soutien technique et juridique, mais cette aide reste limitée et n’inclut pas l’ingénierie nécessaire pour définir les zones.
320 000 zones potentielles identifiées.
Un engagement des collectivités et une diversité des projets
L’engagement des communes est notable. Plus de 120 000 d’entre elles se sont inscrites sur le portail cartographique de l’IGN et du CEREMA, identifiant plus de 320 000 zones potentielles. Cependant, ces zones sont principalement orientées vers le photovoltaïque, avec environ 1 500 zones dédiées à l’éolien terrestre.
Le succès de ces zones d’accélération dépendra largement de l’accompagnement des collectivités locales, de la clarification des objectifs nationaux, et de la mise en place de moyens adéquats. Le défi est de taille, mais il est indispensable pour atteindre les ambitions climatiques fixées par la France et l’Union Européenne.
