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Le 27 janvier 2025
Chèque énergie : les évolutions prévues en 2025
Mise en lumière par Amine Schneider,
Rédacteur web
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Le Sénat a adopté, dans la nuit du 20 au 21 janvier, la réforme dite « opérationnelle » du chèque énergie. Portée par un amendement du précédent gouvernement, cette mesure vise à simplifier et à rendre plus automatique l’attribution de cette aide destinée à alléger les factures énergétiques des ménages les plus modestes. Retour sur les nouvelles conditions d’éligibilité et les défis de cette réforme pour l’année 2025.
Un dispositif simplifié et automatisé
Le ministre de l’Énergie, Marc Ferracci, a salué cette réforme comme « une avancée significative ». Désormais, le chèque énergie sera attribué sur la base des données fiscales détenues par l’administration fiscale, éliminant la nécessité pour les bénéficiaires de faire une demande spécifique. Cette automatisation repose sur deux éléments clés :
- Les revenus fiscaux : Les ménages dont le revenu fiscal de référence (RFR) est inférieur à un seuil défini seront automatiquement éligibles. Ce seuil, inchangé pour 2025 et devrait se situer autour de 10 800 € par unité de consommation.
- Le rattachement au logement : Le chèque sera également lié au logement du bénéficiaire grâce au numéro de point de livraison (PDL) du compteur d’électricité ou de gaz, simplifiant ainsi son usage.
Cette réforme permettra d’améliorer le taux de couverture des foyers éligibles, qui avoisinait jusqu’ici 70 % en raison de démarches administratives jugées complexes. En 2024, plus de 5,8 millions de ménages avaient reçu cette aide.
Des tensions pour le chèque énergie en 2025
Un déploiement retardé
L’application tardive de cette réforme a des conséquences. Le ministre a annoncé que le décalage provoqué par les discussions parlementaires et les ajustements techniques entraînera un retard dans l’envoi des chèques énergie.
Ceux-ci ne seront distribués qu’au second semestre 2025, une situation qui pourrait fragiliser les ménages dépendant de cette aide pour alléger les dépenses hivernales.
Un budget sous pression
Le programme 174 énergie-climat, qui finance entre autres le chèque énergie, a vu son budget réduit de 625 millions d’euros dans le cadre des arbitrages budgétaires récents. Si cette coupe ne compromet pas l’attribution des chèques pour 2025, elle laisse planer des incertitudes sur l’ampleur et la répartition des aides pour les années suivantes.
À ce jour, le gouvernement n’a pas précisé comment ces réductions de crédits affecteront les différents types de chèques énergie, notamment les aides spécifiques pour le fioul ou le bois.
Des limites à surmonter
Malgré ses avancées, la réforme du chèque énergie soulève plusieurs questions :
- Le ciblage des bénéficiaires : Bien que l’automatisation améliore la couverture, certains ménages pourraient passer sous les radars, notamment ceux dont la situation fiscale a changé récemment.
- L’adéquation avec les besoins énergétiques : Les montants du chèque énergie (variant entre 48 € et 277 € selon les revenus et la composition du foyer) restent parfois insuffisants face à la flambée des prix de l’énergie.
- Les retards dans le versement : Le décalage annoncé pour 2025 pourrait accentuer la précarité énergétique pour de nombreux foyers.
Vers un dispositif plus inclusif ?
Le gouvernement promet des ajustements pour répondre aux attentes des ménages concernés. Parmi les pistes envisagées, une indexation plus fine du chèque sur les fluctuations des prix de l’énergie ou encore un soutien renforcé pour les zones rurales, où le chauffage au fioul ou au bois reste majoritaire.
La réforme de 2025 marque une étape importante dans l’automatisation du déploiement du chèque énergie. Si son automatisation représente une avancée, son succès dépendra de la capacité des pouvoirs publics à garantir un déploiement rapide et à ajuster les aides aux besoins réels des foyers français.
