Accueil > Consommation > Enjeux et impacts > Précarité énergétique d’été : quand le logement devient une fournaise

Précarité énergétique d’été : quand le logement devient une fournaise

Image auteur Amine Schneider Branché par elmy
Mise en lumière par Amine Schneider,
Rédacteur web
Image actualité Branché par elmy - Précarité énergétique d’été : quand le logement devient une fournaise
Image auteur Amine Schneider Branché par elmy
Mise en lumière par
Amine Schneider,
Rédacteur web

Vous aimez ?
Faites circuler !

Longtemps ignorée, la précarité énergétique en été s’impose désormais comme une urgence sociale et climatique. Si l’on pense d’abord aux difficultés à se chauffer en hiver, les épisodes de chaleur extrême révèlent une autre réalité : celle de logements devenus invivables plusieurs semaines par an. Et pour les plus vulnérables, la canicule n’est pas juste inconfortable, elle peut être mortelle.

Des logements transformés en « bouilloires » : un phénomène en forte hausse

Selon la Fondation pour le logement, 42 % des Français ont souffert de la chaleur dans leur logement durant l’été 2024, alors même que l’été a été relativement tempéré. Ce chiffre atteignait 59 % en 2022, année caniculaire. Les 18-24 ans, les locataires, les personnes âgées et les ménages modestes sont les plus exposés, particulièrement en ville où l’effet d’îlot de chaleur accentue les températures.

La chaleur a provoqué 3 700 décès en 2024, selon Santé publique France, dont les trois quarts concernaient des personnes de plus de 75 ans. Entre 2017 et 2024, on estime à 34 000 le nombre de morts liées aux fortes chaleurs.

Un logement sur trois en France serait une véritable « bouilloire thermique », selon le syndicat IGNES. Et même certains logements rénovés ou classés A en performance énergétique peuvent rester invivables en été, faute d’avoir intégré le confort d’été dans les travaux.

Vers une refonte des politiques publiques ?

Face à cela, une proposition de loi transpartisane « Zéro logement bouilloire » sera déposée prochainement à l’Assemblée. Parmi ses mesures phares :

  • Intégrer la chaleur dans la définition de la précarité énergétique ;
  • Rendre obligatoire l’affichage de l’indicateur de confort d’été du DPE dans les annonces immobilières ;
  • Interdire les coupures d’électricité toute l’année ;
  • Installer volets et brasseurs d’air dans tous les logements d’ici 2040.

Pour répondre à cette crise, la proposition de loi portée par la Fondation pour le logement appelle à :

  • Réviser l’indicateur de confort d’été du DPE (exposition, urbanisme, climat local…) ;
  • Inclure le confort d’été dans toute rénovation énergétique globale ;
  • Prendre en compte l’environnement urbain dans les normes de construction ;
  • Permettre aux locataires d’exiger des protections solaires.

Son coût estimé est de 1,1 milliard d’euros par an jusqu’en 2040 pour doter tous les logements d’équipements de base (volets, ventilateurs, protections solaires).

Les solutions basiques pour rafraîchir son logement

Si la climatisation reste trop coûteuse pour de nombreux foyers, en plus d’avoir un impact écologique qui ne fait qu’empirer le problème du réchauffement climatique, il existe des alternatives simples, efficaces… et économiques :

1. Fermez tout en journée

Comme en hiver, les volets sont vos meilleurs alliés. Fermez-les avant que le soleil tape sur vos fenêtres. Le but étant de bloquer la chaleur avant qu’elle ne s’installe chez vous.

Une autre solution est de placer des filtres anti-chaleur sur vos fenêtres qui vont limiter la chaleur due aux rayons du soleil.

2. Ouvrez tout la nuit

Quand la température extérieure baisse, ouvrez en grand pour créer des courants d’air et ainsi rafraîchir le logement.

3. Utilisez un ventilateur malin

Un ventilateur peut vous faire ressentir 2 à 3°C de moins que la température réelle de la pièce, et jusqu’à 4°C pour les ventilateurs de plafond.

L’utiliser quotidiennement pendant 2 semaines consomme moins de 1 € d’électricité ! Alors qu’un climatiseur mobile de classe A utilisé 2 semaines d’affilée, c’est 30 € de plus sur votre facture !

4. Utilisez l’eau

L’évaporation de l’eau absorbe la chaleur et fait baisser la température :

  • Etendez votre linge ou suspendez un drap humide devant une fenêtre ouverte ou pulvérisez directement un peu d’eau sur vos rideaux ;
  • Placez une serviette humide ou une bouteille d’eau glacée devant votre ventilateur.

Résultat, une pièce naturellement plus fraîche grâce à l’humidité diffusée dans l’air.

5. Évitez les sources de chaleur

Pas de four ou peu de cuisson, privilégiez les repas froids afin de ne pas réchauffer votre logement d’avantage.
Éteignez également les appareils électriques inutiles comme votre télévision, la box ou votre ordinateur fixe qui sont sources de chaleur lorsqu’ils sont allumés et même en veille.

6. Faites de l’ombre

Si vous avez un balcon, une terrasse ou un jardin pensez à les végétaliser.
Les plantes et les arbres absorbent la chaleur, humidifient l’air et créent une ombre naturelle. Et n’hésitez pas à installer un brise-soleil ou un parasol pour créer de l’ombre et limiter la température.

Si vous avez une climatisation : l’utiliser avec modération

Inutile de la régler à 20°C : un écart de 5 à 7°C avec l’extérieur est suffisant. Idéalement, restez entre 25 et 26°C. Et pour plus d’efficacité, installez un régulateur de température, il adapte automatiquement la température et l’intensité en fonction de la chaleur extérieure.

Les périodes de fortes chaleurs sont désormais monnaie courante en été. Pour en réduire les effets au maximum l’action peut être double. Individuelle, par des gestes simples et accessibles, mais aussi collective, via des politiques ambitieuses pour que chacun puisse vivre dans un logement digne en été comme en hiver.

Mise en lumière par
Amine Schneider
Rédacteur web

Vous aimez ?
Faites circuler !

Le fil conducteur de Branché!

Décryptage

Nous soutenons
le développement
des énergies faciles.

Optimisme

Nous parlons d’énergie
dans un climat
de confiance.

Prise de conscience

Nous fournissons
matière à réflexion
sans prise de tête.

Votre horoscope survolté

🐏 Bélier - La Lune fait barrage à vos projets. En revanche, Vénus apporte de l’eau à votre moulin.

🐂 Taureau - Vous êtes sur le point de péter les plombs. Contactez au plus vite un technicien Enedis.

👨🏻‍🤝‍👨🏽 Gémeaux - Le Soleil vous tourne le dos. Coup dur pour votre installation photovoltaïque.

🦀 Cancer - Rappelez-vous que l’énergie la moins chère, c’est celle qui coûte le moins d’argent. Consommez moins !

🦁 Lion - Vous subissez Mercure, qui n’arrête pas de grimper. Cela vous donne froid dans le dos.

👧 Vierge - Arrêtez de courir après des idées lumineuses, au risque d’attraper des ampoules.

Balance - Rechargez vos batteries. Privilégiez un week-end romantique ou une prise 220 volts.

🦂 Scorpion - Parce que vous devenez un piètre conducteur, le courant ne passe plus avec votre moitié.

🏹 Sagittaire - À force de jouer les électrons libres, vous risquez de passer pour un illuminé.

🐐 Capricorne - Grâce à un alignement de Neptune et Linky, vous débordez d’énergie !

🏺 Verseau - Vous subissez une coupure de courant à 12h34. C’est encore la faute du sèche-linge.

🐟 Poissons - Rien ne va plus côté couple : il y a de l’eau dans le gaz et de l’électricité dans l’air.