L’embellie de l’autoconsommation chez les particuliers

Un engouement croissant pour le solaire

Au deuxième trimestre 2024, la France comptait plus de 550 000 installations d’autoconsommation individuelle, soit une augmentation de 71 % par rapport à l’année précédente. Cet accroissement soudain révèle un véritable intérêt pour le photovoltaïque, avec cinq fois plus de foyers autoconsommateurs en trois ans seulement. Ce phénomène s’explique en grande partie par l’augmentation des prix de l’électricité et la baisse des coûts des installations solaires, aujourd’hui dix fois moins chers qu’il y a une décennie.

Des perspectives d’avenir prometteuses

Malgré ces avancées, le potentiel de l’autoconsommation est encore loin d’être pleinement exploité. Avec seulement 4 % des foyers équipés de panneaux solaires, la France est encore loin des taux de pénétration observés dans d’autres pays européens, comme les Pays-Bas (30 %) ou l’Allemagne (15 %). Toutefois, les objectifs sont ambitieux, avec de 4 millions d’autoconsommateurs d’ici 2030.

L’autoconsommation comme solution économique

Les avantages financiers de l’autoconsommation sont indéniables. Une installation bien dimensionnée permet une économie de 40 à 50% sur la facture d’électricité d’un foyer. L’autoconsommation encourage notamment les consommateurs à synchroniser leur consommation à leur production personnelle. Un décalage d’usage nécessaire pour maximiser les économies. En plus des économies directes sur les factures d’électricité, les foyers peuvent également revendre leur surplus de production à des tarifs réglementés, garantissant une rentabilité sur le long terme.

Des aides mises en place pour développer l’autoconsommation… mise à mal ?

Alors que le photovoltaïque continue de séduire un nombre croissant de foyers français, la réduction des aides à l’installation peut faire retomber l’engouement croissant. Jusqu’à présent, la prime à l’investissement permettait de diminuer le coût d’une installation de 3 kWc (soit environ sept panneaux) d’environ 1 000 €. Mais depuis du 1er mai, cette prime est réduite de 14 %, compliquant quelque peu la donne pour les ménages souhaitant se lancer dans l’aventure solaire.
Cependant, les tarifs de revente de l’électricité produite par les particuliers ont, quant à eux, augmenter de 3 centimes par kilowattheure. Cette hausse, bien que modeste, renforce l’attrait financier de l’autoconsommation individuelle. Après la déduction de la prime révisée, le coût d’entrée pour une installation photovoltaïque standard s’élève désormais à environ 7 000 €, ce qui positionne ces travaux non seulement comme un choix écologique, mais aussi comme un investissement stratégique pour les foyers Français.

Un contexte de marché idéal

Ce développement intervient dans un contexte de transformation du marché énergétique, où de plus en plus de foyers font le choix de produire et de consommer leur propre électricité. Si les aides se réduisent, la baisse continue des coûts d’installation et la hausse des tarifs de revente pourraient bien compenser cet ajustement, renforçant ainsi l’attractivité du solaire pour les particuliers en quête d’indépendance énergétique.